Et le lien familial devient visible, palpable : c’est le souffle du vent dans les arbres, c’est la douceur de l’édredon, c’est le contact minéral de quelques pierres que l’on empile… Par la matière cinématographique, David Maye donne corps à l’indicible, comme sa sœur qui cherche à exprimer ce qu’elle a ressenti à l’annonce de la maladie de sa mère, physiquement, pas mentalement. Peu à peu, dans l’interstice du temps qui reste, subtilement, par le montage, il tisse et conforte ce lien, comme le précieux héritage que ses parents ont mis toute une vie à construire. — Madeline Robert
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