Bienvenue dans l’univers de la cyclo-messagerie lausannoise. Tandis que Caroline et Raphaël, coursiers depuis des années, envisagent une difficile reconversion, Matila quant à lui amorce cette nouvelle vie, rêvée. Trois protagonistes qui permettent, sous l’œil d’un réalisateur complice – il a été lui-même coursier durant dix ans –, de sillonner la ville et d’appréhender une tribu et ses frissons.
Bienvenue dans l’univers de la cyclo-messagerie lausannoise. Caroline et Raphaël, coursiers à vélo depuis des années, s’efforcent d’envisager une difficile reconversion. S’ils sont manifestement épuisés par une activité qui les contraint à parcourir en moyenne 120 kilomètres par jour, ils se sentent avant tout intimement liés à cette vie communautaire, à sa philosophie et aux différents choix qu’elle implique. Quant à Matila, jeune recrue, il amorce juste cette nouvelle vie rêvée, qui s’avère être un peu plus pénible qu’anticipé. Armé d’une caméra haletante, le réalisateur qui était déjà présent à VdR en 2014 avec Antigo para sempre, s’immerge à nouveau dans un microcosme. Complice – il a été lui-même coursier durant dix ans –, il sillonne Lausanne avec les trois protagonistes pour témoigner d’une tribu et de ses frissons. Offrant un regard vertigineux sur les rues de la ville aux cinq collines, Cyclique façonne avant tout une observation sensible sur le temps de la jeunesse et sur la difficulté de trouver une place dans le monde.
— Emilie Bujès